II. Conséquences

II. Conséquences

1) Conséquences globales

 Le harcèlement scolaire engendre de nombreuses conséquences. La victime peut se renfermer sur elle-même, s'isoler. On remarque aussi un décrochage scolaire, c'est-à-dire qu’un enfant ne va plus à l’école ou refuse de travailler. L'absentéisme est donc une des conséquences principales du harcèlement. La victime peut également développer un comportement violent.

Le harcèlement peut aussi avoir des conséquences psychologiques profondes. L'élève harcelé peut perdre confiance, il peut être atteint de dépression, un état de tristesse profond et permanent. Une personne dépressive est quelqu’un qui n’a plus goût à rien. Enfin, la victime peut avoir des troubles de la socialisation, il aura donc des difficultés à vivre en société. Le harcèlement scolaire a donc des conséquences sur l'avenir personnel et professionnel de la victime. De façon bien plus grave, le harcèlement peut même mener au suicide.

S'il y a autant de conséquences au harcèlement, c'est parce qu'il est souvent caché et qu'il est donc impossible d'agir sur le bourreau et la victime, ce qui diminuerait les séquelles. Les adultes voient souvent ce harcèlement comme une simple dispute entre élèves. De plus, les harceleurs n'ont pas forcément idée des conséquences sur la psychologie et sur le comportement de la victime.

Enfin, le comportement des autres élèves a tendance à renforcer les conséquences sur la victime. Il ya tout d'abord les spectateurs passifs, les élèves qui ne harcèlent pas l'élève visé mais qui ne font rien pour l'empêcher. Ensuite, il y a les spectateurs actifs, ceux qui sans harceler, encouragent les harceleurs à perseverer.

 2) L'exemple de Marion Fraisse

Marion Fraisse, collégienne en classe de Quatrième au collège Jean Monnet dans le département de l'Essonne s'est suicidée le 13 février 2013. Le harcèlement moral est à l'origine de son suicide par pendaison alors qu'elle n'était pas allée en classe, prétextant un état de fatigue intense pour éviter ses harceleurs. 

Le comportement des bourreaux était considéré comme léger puisque la directrice adjointe de l'académie de Versailles a déclaré qu'il "y avait des enfants qui n'étaient pas très gentils vis-à-vis [de Marion], qui pouvaient avoir des mots blessants." sans pour autant appliquer de sanctions sur les harceleurs. Pourtant, à plusieurs r"eprises, Marion avait demandé de changer de classe, sans succès, les professeurs et le directeur pensant qu'il s'agissait de comportements sans gravité, même si on l'avait déjà traité de "mongole" ou "d'autiste".

De plus, les bourreaux ont pu ne pas avoir idée que le harcèlement mènerait si loin. La famille a cependant portée plainte pour violences, menaces de mort, provocation au suicide, homicide involontaire et omission de porter secours contre le collège et 5 élèves, principaux harceleurs.